Le Moyen-Age

I / Histoire des châteaux

a)- Motte et Baille

Les premiers châteaux étaient des constructions de bois assez rudimentaires. Ils étaient érigés sur un monticule de terre, la motte, entourée d'une cour a ciel ouvert appelée baille. Ces édifices étaient rapidement construits et tout aussi rapidement brulés.

b)-Le donjon normand

L'étape suivante dans la construction des châteaux fut tout simplement supprimer mottes et bailles, et de bâtir des donjons en pierre, de forme carrée. Cette structure permanente était beaucoup plus résistante aux attaques.

c)-La forteresse circulaire

Quand les chevalier partirent pour les croisades en Terres sainte, ils remarquèrent que les tours des châteaux étaient circulaires plutôt que carrées. Cela résolvait le problème des angles morts, derrière lesquels les défenseurs ne pouvaient pas voir les défenseurs ne pouvait pas voir les assaillants, et cela rendait l'édifice également plus solide.

II / Construits pour durer

a)-L'évolution des châteaux forts

Les châteaux ont bien évolué depuis les tours en bois construites par les normands sur des buttes de terre ( «  les châteaux à motte »), qui étaient bien trop facile à brûler. De nos jours, la partie la plus vulnérable d'un château est sans doute la porte d'entrée. Elle est en effet soumise à beaucoup de pressions pendant une attaque, entre les machines de sièges et les coups de bélier. Si des tours encadrent cette entrée, tes soldats pourront s'y installer pour tirer des flèches et verser de l'huile bouillante sur les attaquants qui essaieront d'abattre la porte. Par ailleurs, un château doit avoir des fondations très profondes.

Cela empêchera les attaquants de creuser un tunnel dessous. Bien sûr, les douves limitent ce genre de risque.

III / Le vocabulaire des châteaux forts

Les mots en bleu représentent les parties défensives du château fort.

Les mots en rouge représentent les parties offensives du château fort.

Les mots en vert représentent les parties neutres (qui n'ont pas de rapport avec l'attaque et la défense du château).

Archère - Ouverture longue et étroite dans un mur pour tirer à l'arc ou à l'arbalète (Meurtrière).

Assommoir - Ouverture défendant généralement une porte permettant de jeter des projectiles verticalement.

Barbacane- Ouvrage fortifié avancé, servant à défendre la porte d'une ville ou d'un château.

Basse-Cour - Cour extérieure protégée par les murailles d'un château.

Bastille - Ouvrage temporaire placé par l'assaillant lors d'un siège.

Bastion- Ouvrage avancé à deux flancs et deux faces faisant saillie, placé généralement sur l'enceinte d'un château.

Bossage- Parement de pierre formant une bosse plus ou moins saillante par rapport à ses arêtes.

Bretèche- Logette à mâchicoulis faisant saillie, utilisée comme ouvrage de défense qui surplombe, dans la plupart des cas, une ouverture.  

Casemate- Emplacement situé dans le flanc d'une place forte pour défendre le fossé. La casemate n'est généralement pas reliée au reste du château.

Châtelet- Petit château fort destiné à la défense d'un pont, d'une route ou d'une voie d'accès.  

Chemin de ronde - Chemin au sommet des murs, souvent protégé par un parapet.  

Chemise- Muraille enveloppant une tour ou quelque édifice fortifié.  

Citadelle- Ouvrage fortifié, situé dans l'enceinte des remparts de la ville, disposant de puissants moyens de défense et dominant la ville antique ou médiévale.

Contrescarpe- Paroi extérieure d'un fossé de fortifications.  

Corbeau- Elément encastré en saillie sur un mur pour supporter un encorbellement. Les corbeaux étaient soit en bois, soit en pierre

Courtine - Élément de muraille reliant deux bastions ou deux tours flanquantes.  

Créneau - Ouverture pratiquée dans le parapet défensif.  

Donjon - Tour maîtresse d'un château fort médiéval, parfois demeure du seigneur du château.


Douves - Fossé parfois rempli d'eau entourant le château..

Echauguette- Guérite placée en surplomb sur une muraille fortifiée ou une tour.

Guette- Tourelle surmontant l'escalier d'accès au sommet d'une tour.

Herse - Grille de fer ou de bois coulissant de haut en bas.

Hourd- Galerie de bois établie en surplomb autour du sommet des murs d'un château.

Latrines- Lieu d'aisance.

Lice- Palissade de bois entourant les châteaux ou les sites fortifiés.

Mâchicoulis- Construction en surplomb des remparts permettant de jeter des projectiles verticalement.

Manoir- Habitation d'un propriétaire de fief qui ne possède pas le droit d'élever un château avec tours et donjon..  

Merlon - Partie pleine d'un rempart entre deux créneaux.

Meurtrière- Ouverture étroite pratiquée dans le mur d'un ouvrage fortifié pour permettre l'observation et l'envoi de projectiles.

Moineau- Sortes de petites casemates extérieures situées dans le fossé et accolées à l'escarpe

Motte- Terre-plein surélevé circulaire, établi artificiellement.

Oubliettes - Fosses, ou cachots souterrains dans lesquels les prisonniers sont "oubliés" jusqu'à leur mort.

Parement - Face visible du mur fait de pierres de tailles.

Poivrière- Guérite en maçonnerie ainsi nommée à cause de sa forme ronde au toit conique.   

Pont-Levis- Pont mobile au dessus d'un fossé, dont le tablier se relève pour fermer l'accès au château.  

Poterne - Petite porte dérobée qui servait à fuir ou à faire entrer des renforts à l'insu des assiégeants.

Redoute- Petit ouvrage de fortification isolé et fermé.  

Tour flanquante - Tour permettant d'effectuer des tirs parallèles au mur à défendre..

Les vêtements au Moyen-Age

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I / Les vêtements au Moyen-Age

a)-Les vêtements masculins

Au cours du haut Moyen Age, jusqu'au XIe siècle, les robes masculines étaient relativement courtes, inspirées de la vêture des peuples "barbares". Elles sont accompagnées de chaussespeut-être retenues de bandes d'étoffe. Jusqu'au XIIIe siècle les vêtements deviennent longs et amples, d'inspiration byzantine, constitués d'une seule pièce caractérisée par des lignes verticales avec des gros plis.

b)-Les vêtements féminins

Le costume féminin a évolué au cours du Moyen-Age, mais les changements apparaissent surtout aux XIV et XV siècles. Le costume féminin comporte une chemise, une robe, un manteau, fendu sur la poitrine, et une chape. A l'époque romane les femmes portent une chemise, un blouse et un manteau. Vers 1140 il y a un changement important: les vêtements s'allongent, les manches s'évasent et les chaussures pointues font leur apparition. De la fin du XII siècle jusque vers 1340 s'impose l'usage de deux robes qui se superposent, la cotte, qui est une robe ample à manches longues, et le surcot qui est pareil à la cotte mais qui est serré par une ceinture.     

1)-AU XII ème : Le Bliaud

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2)-XIII ème : la Cotte
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3)-début XIVè : La Cotte Hardie
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4)-fin XIV ème : Le Surcot Ouvert
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5)-fin XIVè et début XVé : La Houppelande
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6)-XVe : La Robe à Tassel
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c)-Les vêtements des enfants

La vêture du tout-petit comprend un bonnet de tissu porté bien serré, une bande ombilicale portée à même le ventre dans les premiers jours, sans doute un paquet de coton en guise de couches, et surtout, un emmaillotement dans lequel les bras sont disposés le long du corps et les jambes allongées, chevilles jointes. Ces maillots étaient assurément néfastes aux enfants atteint de déformations congénitales de la hanche. Dès que l'âge de la marche approchait, mères et nourrices faisaient porter à l'enfant une robe très simple et ils portaient des chaussures de cuir seulement dehors. Les enfants étaient coiffé d'un "bourrelet", sorte d'anneau rembourré ceignant le front et doté d'un arceau passant au-dessus de la tête. Chausses, chaussettes et bonnets lui tenaient chaud à la mauvaise saison.

d)-Les fourrures

L'étude des pièces comptables aux dépenses soutenues par rois, seigneurs, riches bourgeois et prélats pour leur garde-robe témoigne l'énorme consommation des fourrures sauvages ou d'élevage qui caracterise le Moyen-Age. une robe royale d'Angleterre en 1407 rassemble 4528 vairs, une autre 3288 hermines. Pour un vêtement apparu en 1360 la houppelande utilise 545 zibelines, tandis que celle du duc de Bourgogne en 1402 utilise 500 martres. Pour satisfaire les besoins des consommateurs on importe en Occident chaque année des millions de peaux sauvages (renards, loutres, lapins, hermines, zibelines et agneaux) des pays du nord (Scandinavie), nord-est (Russie) et Maghreb. Certes il s'agit de lutter contre le froid dans des espaces peu ou pas chauffés, mais des draps épais ouraient pu convenir.

e)-Les chaussures

Le mode de semelage, le profil de la semelle et le patronage de la tige sont les trois marqueurs de la transformation du soulier. Durant le Haut Moyen Age,on a  des formes grossières avec peu de différence entre le pied droit et le gauche. Les formes s'affinent et, au XIIIe siècle,apparaît la semelle à cambrure marquée. Pour ne pas gêner ou blesser le pied avec du sur-épaisseur, la semelle et la tige sont identiques. Pour que le pied ne se déchausse pas pendant la marche, il y a des lacets à la cheville. Avec les semelles profilées, les tiges deviennent plus complexes, et le contrefort est utilisé comme soutien. Au XIVe siècle les types de fermetures se développent par rapport aux ouvertures. Les enfants utilisent les chaussures moins que les adultes,parce qu'ils marchaient souvent pieds nus. 

f)-Les coiffures

Les femmes de plus haut rang portent des coiffes à cornes cachant complètement leurs cheveux. Ces coiffes sont recouvertes de tissu façonné et parfois d'une résille. Certaines portent un simple voile blanc tombant sur leurs épaules. Quand les femmes sont vieilles s'entourent toute la tête, dans des linges blancs appelés  touailles. La touaille est une pièce de tissu étroite et très allongée qui fait partie du trousseau de la mariée et sert à tout dans la maison :torchon, serviette, bandage, tablier... Travailleurs manuels et hommes de peine portent un calot, formé par un chaperon, une longue pièce de drap qui en cas de froid les protègent.



III / Le vocabulaire des vêtements du Moyen-Age

Chausses : Culotte qui couvrait le corps depuis la ceinture, tantôt jusqu'aux genoux

Étoffe: Article formé par enchevêtrement de matière textile, ayant une certaine cohésion .

Calot: Coiffure militaire en drap à deux pointes, sans bords et sans visière. (Remplacée par le béret en 1960, elle ne subsiste plus que dans l'armée de l'air.)

Chaperon: Ancienne coiffure enveloppant la tête et le cou, descendant jusqu'aux épaules.



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